Reconversion professionnelle et portage salarial

Reconversion professionnelle en portage salarial
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La crise sanitaire a attisé le désir de changement d’emploi éprouvé par de plus en plus de professionnels. En parallèle, le portage salarial attire toujours davantage de travailleurs indépendants. En combinant ces deux tendances, l’idée d’une reconversion en portage salarial pourrait plaire à beaucoup. Les détails de cette démarche dans le présent article.

Le nombre de Français qui envisagent de se reconvertir professionnellement n’a cessé de croître ces dernières années. Selon un sondage de Nouvelle Vie Professionnelle, 93 % des actifs ont déjà songé à cette décision en 2019. Parmi eux, plusieurs désirent se mettre à leur compte et profiter des avantages de l’indépendance. Relativement à ce souhait, beaucoup considèrent le portage salarial comme la meilleure option pour mettre en pratique une reconversion.

Pour indication, la définition du portage salarial pourrait être résumée comme une forme d’emploi à mi-chemin entre salariat et entrepreneuriat. Elle permet de lancer une activité indépendante sans créer une entreprise. Il est possible d’envisager à la fois une reconversion professionnelle et portage salarial.

Que faire pour réussir sa reconversion professionnelle en portage salarial ?

Le succès d’une reconversion professionnelle en portage salarial passe avant tout par une bonne préparation. Ainsi, l’individu songeant à s’engager dans cette démarche doit d’abord évaluer sa situation professionnelle actuelle. S’il compte dans son bilan davantage de points négatifs que positifs, la reconversion constitue probablement la bonne décision à prendre. À noter qu’au lieu de changer complètement de branche d’activité, l’on peut basculer simplement pour :

  • Adopter un autre statut ;
  • Exercer un autre métier dans le même secteur.

Pour analyser et déterminer précisément ses souhaits de carrière, effectuer un test d’orientation et un bilan de compétences semble utile. Pôle emploi offre un accompagnement dans ces différentes opérations. Les personnes qui demandent son aide auront aussi la possibilité d’être assistées par un spécialiste en gestion de carrière.

L’on conseille par ailleurs de participer à des événements ou à des salons, entre autres, afin de rencontrer des experts. De cette manière, les travailleurs qui veulent se reconvertir pourront s’informer sur le secteur vers lequel ils désirent se tourner.

Enfin, discuter de ses plans avec des connaissances est également préconisé. Ils pourraient émettre des recommandations et apporter leur aide en vue de la concrétisation de ces projets.

Pour aider les employés à réussir leur reconversion, les sociétés de portage comme CEGELEM leur fournissent divers services comme :

  • La proposition de programmes d’apprentissage qui permettront à leurs affiliés de monter en compétences sur le plan technique, managérial… ;
  • Des événements de réseautage pour rapprocher les consultants portés afin qu’ils puissent recommander leurs confrères à des clients ;
  • L’épaulement de leurs adhérents dans la recherche de missions, en leur suggérant des opportunités préalablement testées et sélectionnées ;
  • L’amélioration de la prospection commerciale grâce au fait que l’entreprise du portage connaît plusieurs domaines d’activité.

Comment se lancer en portage salarial ?

Pour s’orienter vers ce dispositif, le travailleur doit avant tout s’interroger s’il peut devenir salarié porté. En effet, ce statut demande un niveau d’études ou d’expérience minimum dans le métier ou le domaine ciblé. Ainsi, l’individu qui souhaite l’adopter doit justifier de 3 ans d’ancienneté ou d’un Bac+2 au moins.

Cependant, certains métiers sont incompatibles avec le portage salarial. C’est le cas par exemple des notaires, des médecins, des commissaires aux comptes, etc. En revanche, ce système est très répandu dans les professions des secteurs du conseil, des bâtiments et du numérique.

Pour concrétiser son passage en portage salarial, le professionnel en reconversion doit s’inscrire chez une société spécialisée telle que CEGELEM. Il sera à ce titre amené à conclure un contrat de travail avec celle-ci. La signature de ce document lui attribuera le statut de salarié de la société, qui s’accompagne d’un certain nombre d’avantages sociaux.

Dans ce cadre, l’individu porté offre ses services à des établissements clients et détermine lui-même les conditions de ses prestations. Il définit les objectifs, les délais, les prix, etc. de la mission. De son côté, l’établissement dresse une convention commerciale de prestation de services avec l’entreprise cliente. À l’issue des missions, il perçoit les honoraires du travailleur, réglés par cette dernière. La société de portage les convertit ensuite en salaire, qui lui sera donné à la fin de chaque mois.

Le portage salarial permet aux travailleurs qui y recourent d’économiser énormément de temps pour se consacrer pleinement à leurs missions. Tout l’aspect administratif de leur activité est en effet confié à la société qui les accompagne.

Pourquoi le portage salarial est-il adapté à la reconversion professionnelle ?

Le portage salarial constitue une des meilleures solutions permettant de réaliser ses rêves de changement d’emploi. En choisissant ce mode de travail, le professionnel se met à son compte, cherche ainsi lui-même ses clients et opère par mission. Cependant, ce dispositif se présente comme une manière de sécuriser sa reconversion vers l’indépendance. Ceux qui l’adoptent profitent en effet de la même protection sociale qu’un employé traditionnel de société. Ils ont de ce fait droit, en échange du paiement de cotisations à la Sécurité sociale ou à la mutuelle, à :

  • La pension de retraite ;
  • Une indemnité journalière si un arrêt de travail survient, de maternité ;
  • L’assurance chômage en cas de perte d’activité
  • Une prise en charge partielle de leurs dépenses de santé.

À ces avantages s’ajoutent l’autonomie et la liberté que le statut de consultant porté confère. Le travailleur en portage salarial profite aussi, au même titre que les salariés, de droits à la formation. Il cotise tout comme eux au CPF (Compte Personnel de Formation). De cette manière, le professionnel sera en mesure de mettre régulièrement à jour ses connaissances sur son métier. Ce qui lui permettra de développer plus aisément son activité.

Par ailleurs, cette forme d’emploi apparaît comme une option pour simplifier l’amorçage d’une activité d’autoentrepreneur ou d’entrepreneur individuel. Les procédures pour monter une activité avec ces statuts s’avèrent en effet généralement difficiles. Les démarches liées à leur dissolution le sont davantage.

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