Qu'est-ce qu'un travailleur indépendant ?

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De nombreuses personnes aspirent à devenir travailleurs indépendants pour la flexibilité des conditions de travail. Ce mode de travail exige des formalismes incluant la mise en place d’un statut. Dans ce cas, l’intéressé est libre de rester une personne physique comme il peut décider d’avoir une personnalité morale.

Qui ne rêve pas d’exercer son activité professionnelle en toute autonomie et se libérer de la hiérarchie ? Le statut de travailleur indépendant s’est démocratisé pour réaliser ce concept. Depuis cette dernière décennie, il est devenu accessible par tout type de professionnel et offre certains avantages. Il permet par exemple de collaborer avec plusieurs clients pour bénéficier de revenus importants.

Cependant, l’aventure soulève de nombreuses questions chez les principaux intéressés. Qu’est-ce qui caractérise un travailleur indépendant ? Quel statut adopter pour exercer en tant que tel ? Quels sont les avantages et inconvénients du métier ? Ces quelques lignes répondent à ces questions plus en détail.

En savoir plus sur le travailleur indépendant

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Définition du travailleur indépendant 

Comme son nom l’indique, le travailleur indépendant désigne un individu exerçant un métier de manière autonome. Autrement dit, il travaille à son propre compte et assume toutes les responsabilités qui s’incombent. Il est notamment question de se procurer des outils de travail, trouver un local et prospecter auprès des clients.

Cette méthode de travail correspond à différents types de profil, quels que soient sa spécialité et son niveau d’études. D’ailleurs, il fait de nombreux adeptes issus de divers secteurs d’activités, notamment :

● Le numérique : développement web et mobile, consultance en cybersécurité, administration et modération des réseaux sociaux… ;

● L’éducation : formation professionnelle, coaching, cours particulier, auto-école, développement personnel… ;

● La communication : création de sites internet, community management, rédaction web… ;

● Le commerce : vente de produits et services en ligne ou en local ;

● L’artisanat : le textile, la décoration, la restauration d’œuvres d’art, le métier de bouche…

L’absence de lien de subordination entre lui et ses employeurs caractérise le statut de travailleur indépendant. Il est alors libre d’imposer ses propres conditions de travail : horaire, honoraire, entre autres modalités d’exécution. Par ailleurs, les travailleurs indépendants sont tenus de régler à leur seule charge les cotisations dédiées à leur protection sociale.

D’après le régime social auquel ils sont rattachés, on distingue deux catégories de travailleurs indépendants :

● Les travailleurs non-salariés (TNS) : rassemblant les indépendants œuvrant en auto-entreprise et entreprise individuelle, cette catégorie bénéficie du régime de Sécurité sociale des indépendants (SSI) ;

● Les travailleurs assimilés salariés (AS). : rattachée au régime général de la Sécurité sociale, cette catégorie concerne les indépendants sous le statut de société unipersonnelle.

Statut juridique du travailleur indépendant

Pour devenir travailleur indépendant et exercer dans un cadre légal, l’intéressé doit s’inscrire au registre auquel son activité appartient :

● RCS (Registre du commerce et des sociétés) pour les métiers d’ordre commercial ;

● RM (Registre des métiers) pour les activités artisanales.

Pour cela, il doit choisir un statut juridique parmi les possibilités suivantes.

Société

Cette option permet de se lancer dans l’aventure comme personne morale et de devenir entrepreneur. En exerçant seul, le travailleur indépendant a le choix entre les formes juridiques suivantes :

● Entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée (EURL) : ce statut est à privilégier dans la mesure où l’entrepreneur n’envisage pas de s’associer à quiconque ni d’étendre sa société ;

● Société par actions simplifiée unipersonnelle (SASU) : c’est la forme juridique adaptée pour prévoir l’éventualité d’ajout d’associés et de développement de la structure ;

● Société d’exercice libéral de type EURL/SARL (SELARL) : cette option est notamment recommandée pour les activités réglementées ;

● Société d’exercice libéral par actions simplifiée (SELAS) : autre alternative pour les professions réglementées, ce statut est aussi adapté pour les activités libérales sous régime SAS ou SASU.

Entreprise

Les travailleurs indépendants peuvent exploiter leur activité en tant que personne physique et bénéficient du titre de freelance. Dans ce cas, deux options s’offrent à eux :

● Créer une entreprise individuelle (EI) : ce statut bénéficie d’une fiscalité avantageuse avec possibilité d’imposition sur le revenu ou sur les sociétés sans plafonnement du CA. Par rapport aux statuts de société, celui-ci est soumis à des formalités moins rigoureuses et engage peu de dépenses. Toutefois, il propose rarement de marge de manœuvre ;

● Opter pour une EIRL (entreprise individuelle à responsabilité limitée) : il reprend les caractéristiques de l’EI si ce n’est la possibilité de séparer patrimoine professionnel et patrimoine personnel. Ainsi, ce dernier est à l’abri en cas de faillite.

Sinon, le travailleur indépendant peut aussi se tourner vers l’auto-entrepreneuriat, en créant une micro-entreprise.

Avantages et inconvénients du travailleur indépendant

Au-delà de la liberté dans l’exercice de son activité, le statut du travailleur indépendant recèle de multiples avantages.

Bénéficier de revenus importants constitue un élément de motivation majeur pour les travailleurs indépendants. Ses honoraires s’avèrent plus élevés que ceux d’un salarié classique, et sont dus à l’absence d’intermédiaire. La fiscalité allégée augmente également la valeur nette de sa mensualité. Sans compter que sa rémunération s’accroît à mesure qu’il gagne en expérience et réalise ses missions avec succès.

Étant donné que le travailleur indépendant est libre de choisir son lieu de travail. D’ailleurs, il peut exercer à domicile. Par ailleurs, l’indépendant peut alterner période travaillée et non travaillée en fonction de son agenda personnel.

Cependant, travailler à son compte présente quelques inconvénients, à commencer par l’insécurité financière. D’une part, le niveau d’activité est susceptible de baisser pour diverses raisons :

● Manque de professionnalisme ;

● Incapacité à satisfaire la demande du client ;

● Pénurie de missions…

D’autre part, les travailleurs indépendants ne profitent pas d’allocations chômage ni de mutuelle entreprise. Au contraire, si le prestataire dispose d’un gros volume de travail, son statut social se trouve en péril. À cela s’ajoutent les exigences du client quant à la ponctualité et la qualité du livrable.

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