Spécialité NSI aux lycéens : entre difficulté d’intégration et abandon

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La NSI est l’une des spécialités les moins choisies aux lycées. Bien que sources de plusieurs opportunités, ce domaine ne parvient pas à attirer les élèves. Entre le peu de nombre d’inscrits et le taux d’abandon, une révision de la politique publique demeure indiscutable.

Selon la Société Informatique en France, moins de 5 % des élèves en terminale s’intéressent aux spécialités NSI. Arrivée au moment de la réforme du lycée général, cinq ans plus tard, le parcours peine toujours à trouver sa place. Si le numérique gagne en influence dans la société, ce n’est pas le cas du NSI (Numérique et Sciences informatiques).

NSI : taux d’inscription peu flatteur et faible inscription des filles

La spécialité NSI s’ouvre aux lycéens en classe de première et terminale générale. Toutefois, selon les données ministérielles, seulement 4,6 % des élèves s’y sont inscrits. Pour les classes de terminale, moins de 5 % des élèves seulement ont choisi la discipline en 2024. À défaut d’attirer les lycéens, les adultes en situation de reconversion professionnelle peuvent aussi voir cette spécialité comme une opportunité.

Le taux d’abandon constaté au niveau de cette spécialité n’est pas aussi à prendre à la légère. En 2023, on enregistre 52,8 % d’élèves ayant abandonné la spécialité NSI. Ce chiffre est en hausse comparé à l’année précédente. Par ailleurs, on remarque également un certain écart entre l’intérêt des filles et des garçons. En 2023, les filles ayant déserté cette spécialité représentent 62,5 % des inscrites contre 50,5 % pour les garçons.

Le ministère aspire à ce qu’au minimum 30 % des filles s’intéressent à la spécialité NSI. Cependant, l’attente est loin de la réalité. En 2023, seulement 15,2 % des filles se sont inscrites à cette discipline alors qu’elles représentent 55,6 % des élèves de première et de terminale. Bien que l’intérêt des lycéennes pour le NSI ait augmenté par rapport à 2022, le ministère peine à atteindre son objectif. Tout comme certaines sciences, la discipline peine à séduire les jeunes filles et peut-être même tous les jeunes en général.

NSI, entre abandon et plan d’adoption

Seulement environ 10 % des lycéens et lycéennes suivent le parcours NSI en première. En terminale, ils ne représentent que 5 % des élèves. Non seulement le NSI n’attire presque pas les nouveaux élèves en math, mais en plus, les abandons sont fréquents. Selon un organisme, pour avancer dans l’adoption du parcours, la politique publique sur les postes au Capes NSI et l’agrégation sont à revoir.

Les opérations de sensibilisation auprès des lycéens, mais surtout des lycéennes sont qualifiées d’échecs par l’association en informatique. Les actions en faveur de l’informatique auprès des lycéennes doivent être accentuées. Les sensibilisations doivent encourager les jeunes filles à s’intéresser davantage aux sciences. De même, une incitation à s’ouvrir au numérique et à la science de l’informatique pourrait être menée auprès des femmes envisageant une reconversion professionnelle.

Toujours d’après l’organisme, l’une des raisons entraînant le faible attrait pour cette spécialité est la place de la science dans l’enseignement. Les sciences sont presque absentes dans les troncs communs. Pour y remédier, une révision des plans de réforme des lycées généraux demeure urgente. La discipline NSI doit s’ouvrir dans tous les lycées avec des enseignants qualifiés et formés en informatique.

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