Comment le gouvernement compte-t-il soutenir la réinsertion des seniors dans l’emploi ?

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Le retour des seniors dans le monde du travail constitue actuellement un sujet primordial. Son importance est même amplifiée par le désir de l’Exécutif de décaler l’âge de départ à la retraite d’ici 2031. Pour favoriser cette réinsertion, l’État a commencé à explorer quelques options, dont la retraite progressive, la lutte contre l’usure professionnelle, etc.

Les travaux de réflexion autour de la réforme du système des retraites ont été lancés le 11 octobre dernier. Parmi les sujets principaux sera traité l’emploi des Français en âge avancé. De même, l’usure professionnelle sera examinée pendant ces concertations.

Le recul de l’âge de départ à la retraite à 65 ans sera effectif d’ici 2031. Ce qui requiert des mesures d’accompagnement. L’Exécutif a débattu sur ces propositions depuis le 11 octobre dernier avec les partenaires sociaux. Pour réussir son projet, le gouvernement aidera les actifs âgés à renouer avec le monde du travail. Il a ainsi développé de nombreuses idées pour atteindre l’objectif.

Consentir des efforts sur la formation professionnelle

OIivier Dussopt, le ministre du Travail, de passage au Journal du Dimanche, a évoqué ces pistes le 9 octobre dernier. L’une d’entre elles consiste à avancer de 3 ans l’âge de départ d’office à la retraite. Le gouvernement l’étudie à la demande des employeurs. Cette mesure vise à mettre l’âge de la retraite au même niveau que celui du taux plein. Il serait donc abaissé à 67 ans, contre 70 ans aujourd’hui.

L’Exécutif songe également à soutenir la formation professionnelle pour entretenir le talent des actifs pendant tout leur parcours d’emploi. Dans la même perspective, il envisage par ailleurs d’appuyer le changement de métier ou de statut des seniors. Une reconversion en portage salarial figure notamment parmi les options concevables. Cette démarche permet de se réorienter vers l’entrepreneuriat tout en profitant des avantages et de la sécurité du salariat.

Pour stimuler le retour des personnes âgées à l’emploi, l’État compte en outre lutter contre les impacts de l’usure professionnelle. Ainsi, il envisage de favoriser la fourniture de meilleures conditions de travail aux employés.

Autre piste en cours d’examen : la production d’un index sur l’emploi des personnes âgées en entreprise. Il sera formé sur le même modèle que l’indice voué à améliorer l’égalité hommes-femmes au travail.

Rentrera aussi dans les discussions avec les partenaires sociaux la création de dispositifs d’incitation pour les employeurs recrutant des seniors. Par rapport à cette idée, le ministre du Travail a mentionné entre autres des exemptions de cotisations sociales pour encourager cette initiative.

Favoriser le cumul entre la retraite et l’emploi

Le gouvernement veut par ailleurs miser sur la retraite graduelle. Elle permet à un assuré arrivé à l’âge légal de retraite de se voir verser une part de sa pension. Le tout en continuant à travailler à temps partiel. Ce mécanisme donne aux intéressés la possibilité de poursuivre leur cotisation et d’accumuler :

  • Des trimestres ;
  • Des droits à la retraite.

En revanche, seuls les retraités qui ont cotisé ou validé plus de 150 trimestres peuvent en bénéficier. L’État envisage toutefois à atténuer cette règle, en réduisant le nombre de trimestres requis pour en profiter.

L’Exécutif prévoit également de soutenir le cumul emploi retraite, permettant d’encaisser en même temps :

  • Sa pension de retraite (complémentaire et de base) ;
  • Des revenus d’emploi.

Ce dispositif, ouvert à tous les retraités, souffre d’un inconvénient notable. Des cotisations sont en effet prélevées sur les salaires que l’assuré touche durant ce cumul. Mais cette soustraction n’entraîne pas de nouveaux droits à retraite. Des mesures correctives permettraient à l’assuré d’en obtenir sur les rémunérations empochées. Les plafonds de ressources pourraient également être abordés au cours des discussions.

Enfin, Olivier Dussopt a déclaré que l’État envisage de :

Permettre à un senior qui accepte un emploi moins bien payé de conserver une partie de son indemnité chômage afin de compenser le manque à gagner.

La réinsertion professionnelle des seniors représente un enjeu vital. D’après l’Insee, 64,5 % des 60-64 ans sont en situation d’inactivité. De surcroît, 1,4 million de chômeurs sont âgés de 50 ans ou plus.

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