Amazon Transparency constitue un programme de lutte contre la reproduction frauduleuse. Il a été amélioré pour être compatible avec divers systèmes de sérialisation internes de chaque marque de la firme. Dorénavant, les produits sont munis d’un code unique, pouvant vérifier leurs authenticités. Depuis le 16 octobre, cette fonctionnalité est disponible pour toute société en partenariat sur la plateforme d’Amazon.
Grâce à ses efforts, Amazon a eu des résultats permettant d’identifier, de confisquer et même d’enlever de nombreux produits falsifiés. D’après les données dans son rapport sur la protection des marques en 2022, plus de 6 millions de produits ont été retirés. Avec son programme, la firme peut vérifier la validité du numéro de série pour assurer l’originalité des produits vendus sur la marketplace. Cette interopérabilité vise à limiter le temps nécessaire pour l’installation du programme. Selon la société, cela élimine aussi les complexités opérationnelles additionnelles. Avec cet accroissement, il est possible pour ce grand e-commerce de rendre disponible son programme pour de nombreuses sociétés.
Amazon confronté à des poursuites en contrefaçon, cas Louboutin
Selon les résultats de l’Office de l’Union européenne de la propriété intellectuelle (EUIPO), la contrefaçon engendre des pertes financières considérables. Elle s’élève à 60 milliards d’euros par an et équivaut donc à 7,4% des transactions.
Amazon a fait face aux allégations selon lesquelles elle favorisait les imitations des produits. D’ailleurs, la société Louboutin a déposé deux plaintes devant :
- Le Tribunal de l’entreprise francophone de Bruxelles ;
- Le Tribunal d’arrondissement de Luxembourg.
Ces dépositions accusaient Amazon d’avoir utilisé un signe identique, déjà enregistré au nom de la marque, sur des produits similaires et ceux sans consentement. Cette situation est mise en avant, car Louboutin a soutenu que le géant américain fournissait une assistance aux vendeurs tiers. Il est donc intervenu dans l’amélioration de l’exposition de ces derniers.
Le différend a été porté devant la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE). Dans un jugement énoncé le 22 décembre 2022, une possibilité de rendre Amazon responsable des annonces liées aux produits contrefaits est établie.
La CJUE avance d’ailleurs qu’Amazon :
« […] fait elle-même usage du signe enregistré par Louboutin lorsque l’utilisateur de son site a l’impression que c’est elle qui commercialise, en son nom et pour son compte, des escarpins de la marque ».
À partir de 2016, la firme s’est pourtant engagée dans la lutte contre les imitations, et ce à l’aide d’un programme appelé Amazon Transparency. Cela peut être utile pour ceux qui envisagent une reconversion professionnelle. Ce programme propose aux marques d’utiliser un code authentique pour contrôler l’originalité des produits depuis l’envoi à la livraison. Ce code se présente sous forme de code-barres 2D Datamatrix apposé sur chaque emballage ou sur le produit.
Amazon Transparency avec le code-barres 2D Datamatrix
Le 16 octobre, Amazon, l’un des plus grands e-commerces a déclaré le déploiement de son programme, qui est désormais disponible pour toutes les entreprises. Amazon Transparency reste pertinent pour les personnes souhaitant devenir auto-entrepreneur tout en protégeant leurs produits. Cela inclut également les sociétés qui disposent déjà d’un système de sérialisation.
Les entreprises qui veulent bénéficier du programme Transparency doivent fournir à l’entreprise de vente en ligne chaque numéro de série des produits à inclure.
Avec plus 33.000 marques, Amazon Transparency a réussi à authentifier quelque 900 millions de produits. L’entreprise facture la génération des codes selon le volume marchandises. Selon Amazon, cela n’est pas conditionné par des :
- Frais d’abonnement ;
- Commandes minimum ;
- Frais d’inscription ;
- Limites par commande.
Cette entreprise avance d’ailleurs que pour la création de nouveaux comptes vendeurs illégaux, plus de 800.000 tentatives ont été contrecarrées. De même, elle dispose d’une entité dédiée à relever les reproductions frauduleuses. Il s’agit de l’unité de lutte contre la contrefaçon (CCU). Cette dernière a d’ailleurs déposé des plaintes tout en signalant divers cas (plus de 1300) aux autorités compétentes dans plusieurs pays comme:
- Le Royaume-Uni ;
- La Chine ;
- l’Union européenne ;
- Les États-Unis.
De plus, la société a entrepris une action en justice en collaboration avec Brother en Allemagne au courant de l’année 2023. Cela vise 18 supposés membres d’un réseau de contrefaçon, qui a utilisé la plateforme pour la vente de fausses cartouches d’imprimante.
Ces progrès sont dorénavant accessibles dans plusieurs pays comme :
- La France ;
- Le Royaume-Uni ;
- Les États-Unis :
- Le Canada ;
- L’Italie, etc.
Dès l’adhésion au programme, les sociétés deviennent collaborateurs en seulement une quinzaine de jours, et ce sans modifications des processus de production déjà mis en place. Des tests auprès des entreprises comme Samsung, Belkin ou encore Logitech ont permis ces améliorations.