Vous pouvez facturer 1 000 euros une prestation en portage salarial. Cependant, vous ne toucherez que 500 euros au final. En effet, la moitié du chiffre d’affaires des salariés portés est récupérée par les entreprises mères. Cette somme sert à régler les charges sociales et professionnelles liées à leur statut. Donc, si vous souhaitez être payé 1 000 euros exactement, vous devez faire les bons calculs de charges patronales, en plus du tarif journalier moyen (TJM).
Charges sociales : définition
Pour commencer, savez-vous ce que sont les charges sociales ? Ce sont des cotisations que vous devez payer en échange d’une activité professionnelle. On peut aussi les qualifier de taxes. Elles sont valables tous les mois, pour chaque salaire brut versé. Sachez que les salariés ne sont pas les seuls à les supporter. Tel est aussi le cas des employeurs.
Pour dire plus simplement, ce sont tous les prélèvements sociaux qui vont être calculés sur la base de vos revenus. Puis, ils en seront déduits, ceci dans le but de financer des organismes sociaux. On peut citer, entre autres, la Sécurité sociale, les caisses de prévoyance pour la retraite, le chômage, la vieillesse, etc.
Quel est le pourcentage des charges sociales en portage salarial ?
Pour un bon calcul charges patronales, il faut déjà connaître le pourcentage moyen de décote applicable sur votre salaire brut. En moyenne, les charges sociales sont de l’ordre de 23 %. Les charges patronales, quant à elles, sont de 25 à 42 %.
Plusieurs éléments impactent le calcul de ce pourcentage. Tel est le cas notamment de la taille de la société. Celle-ci compte moins de 20 employés ? Si oui, il y a lieu d’une réduction des participations sociales. En effet, si l’on en croit la loi TEPA, les TPE ont droit à une exonération partielle pour les heures supplémentaires.
En France, les taux appliqués pour le calcul de ces charges sociales se déclinent en deux sortes :
- Cotisations patronales : 33 % de la différence entre les chiffres d’affaires réalisés par le salarié porté et les frais de gestion demandés par l’entreprise de portage. Faites ensuite le calcul pour obtenir votre salaire brut.
- Participations salariales : 23 % de ce salaire brut.
Concrètement, comment ça marche ? Voici un exemple qui vous aidera à voir plus clair :
- La facture pour une consultance consentie entre l’entreprise de portage salarial, le client et le consultant est de 500 euros par jour ;
- Il est convenu que la prestation dure 22 jours, ce qui donne un chiffre d’affaires total de 11 000 euros ;
- De ce montant, l’entreprise de portage va déduire 10 %, soit 1 100 euros, pour ses frais de gestion ;
- Vient ensuite le calcul charges patronales qui est égal à 33 % x (11 000 euros – 1 100 euros) = 33 % x 9 900 euros, soit 3 267 euros.
- Le salaire brut sera donc de 9 900 euros – 3 276 euros = 6 633 euros ;
- De cette somme est ensuite déduite les taxes salariales de 23 % : 23 % x 6 633 euros = 1 525 euros.
Dans cet exemple, vous pouvez voir que pour un chiffre d’affaires de 11 000 euros, un salarié porté ne touche qu’un salaire net de 5 108 euros. Soit, 46 % du montant de la facture passé sous les charges.
Vous l’aurez compris, ces charges patronales et salariales sont déduites directement des chiffres d’affaires, au moment du paiement par le client. C’est l’équivalent du prélèvement à la source dans le domaine du portage salarial. L’entreprise de portage est la première à prendre sa part. Puis, viennent les cotisations patronales et, enfin, salariales. À celles-ci s’ajoutent par la suite les impôts sur le revenu.
Comment est calculé le montant des charges sociales ?
Dans les faits, les charges sociales pour un salarié porté englobent différentes dépenses :
- Les cotisations pour la Sécurité sociale ;
- Les frais d’allocations familiales ;
- Les caisses d’épargnes retraites ;
- Les pensions de retraite complémentaires ;
- Les mensualités d’une assurance chômage ;
- Les primes de mutuelle santé ;
- Les primes pour la couverture des accidents de travail.
Avec le système de prélèvement à la source comme susmentionné, la déclaration et le respect de ces postes de dépenses sont de la prérogative de l’entreprise de portage.
Une fois associés, tous ces frais donnent une déduction de 62 % du salaire brut du consultant indépendant, soit 82 % du salaire net, cotisations salariales et patronales combinées. Pour rappel, il s’agit d’un prélèvement mensuel fixe.
Pour les salariés, les modes de calculs passent généralement par le salaire brut à partir duquel seront déduites la contribution sociale généralisée ou CSG, celle pour le remboursement de dette sociale ou CRDS, les mutuelles santé, etc. Ces dernières respectent des plafonds et des seuils imposés par les législateurs. Les indices, quant à elles, varient selon votre poste, votre secteur et votre statut.
Ces cotisations sont obligatoires pour tous les salariés et employeurs français, sans quoi les caisses sociales ne pourront pas s’approvisionner. En effet, ce sont les principales sources d’argent des assurances maladie ou assurances retraites et autres pour les bénéficiaires. Et, il a déjà été affirmé que les salariés portés en profitent également.
Évidemment, les participations ne sont pas les mêmes pour tous les employés. Le calcul se base essentiellement sur le salaire brut de ces derniers. Ceci explique la différence de prélèvement d’un consultant à un autre.
En somme, vous devez tenir compte de ce calcul des charges sociales au moment de fixer vos revenus en tant que salarié porté. Celui-ci vous évitera des déceptions et des imprévus financiers dès le début de votre nouveau projet professionnel.
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