Vivre dans un monde où l’accès à un emploi, le recrutement d’une personne à un poste spécifique ou la location d’une maison serait géré et orchestré par l’IA n’est plus un rêve. Avec l’IA décisionnaire, l’éligibilité à une location ou un emploi ne seront plus du ressort des humains. Cependant, est-ce une bonne chose ?
Les questions tournant autour de l’IA ne cessent de se multiplier et désormais, qu’on aime la technologie ou qu’on ne l’aime pas, elle est déjà omniprésente dans notre vie quotidienne. En effet, à l’heure actuelle, l’IA est présente dans les smartphones, les machines industrielles et même au bureau. Elle nous facilite la vie en effectuant des tâches et en prenant certaines décisions pour plus de productivité. La question qui se pose est : à quel point l’IA peut-elle décider à la place de l’humain ? Pour répondre à cette question, Customer Report a lancé une étude aux États-Unis et les résultats sont pour le moins préoccupants.
L’IA et l’immobilier ne feront plus qu’un
Un des domaines qui voit l’arrivée imminente de l’Intelligence Artificielle, c’est le domaine de l’immobilier. Actuellement, certaines agences évoluant dans ce secteur sont en train de faire des tests sur des systèmes IA spécialement conçus pour la location. Dans les faits, si les tests sont concluants, les futurs locataires d’une propriété seront choisis de manière automatique par l’intelligence artificielle.
Cependant, tout comme certaines personnes hésitent à envisager une reconversion en portage salarial, bon nombre de gens ne sont pas favorables à l’idée que l’IA décide de l’éligibilité à une location. Les principaux arguments sont :
- Le processus qui se déshumanise ;
- Peu de transparence durant le processus ;
- L’algorithme qui peut faire quelques discriminations.
Pour les Américains, il se peut qu’un bon dossier de candidature à la location peut être rejeté pour des raisons floues. D’ailleurs, un test grandeur nature sur l’utilisation de l’IA dans des logements sociaux a dû être annulé à New York puisque le projet a essuyé une vague de protestation de la part des locataires.
Le domaine du recrutement sera le nouveau terrain de jeu de l’Intelligence Artificielle
En plus de l’immobilier, le secteur de la RH, et plus précisément du recrutement, intègre de plus en plus l’intelligence artificielle. Aujourd’hui, les CV et les lettres de motivation sont analysés par des algorithmes et les expressions faciales sont étudiées lors des entretiens de validation à un poste. Cela peut avoir des implications importantes pour ceux en reconversion en portage salarial, car ce processus soulève des questions éthiques et pratiques. D’ailleurs, pour de nombreux Américains (72% des interrogés), un processus de recrutement via l’IA est risqué.
Cette crainte vient, en grande partie, du fait qu’un candidat peut être rejeté à cause d’un système IA trop strict et l’analyse des visages paraît intrusive et soulève des problèmes éthiques. Pour les sociétés qui ont déjà investi sur l’IA durant la phase de recrutement, les avantages sont la rapidité et l’objectivité. Cependant, certains talents risquent de ne pas être découverts car le processus est déshumanisé.
Dans un tout autre contexte, les banques pensent de plus en plus à utiliser l’IA afin d’accorder des crédits. La promesse est l’évaluation rapide des risques, mais les risques seront toujours là. Les Américains sondés affirment que le système se basera sur des données historiques. À titre d’exemple, une personne ayant vécu dans un quartier peu fréquentable risque un refus de crédit même si sa situation s’est améliorée.
Quoi qu’il en soit, l’étude en question concerne pour l’instant les Américains, mais est-ce la même chose pour les Français ? D’ailleurs, il est bon de noter que pour la France, l’IA décisionnaire n’est pas encore au cœur des débats. Autrement dit, le futur, ce n’est pas pour tout de suite dans l’Hexagone.
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