La fintech Qonto écarte pour l’instant une introduction en bourse. Elle prépare activement une opération sur le marché secondaire afin de permettre à ses investisseurs historiques et à ses salariés de céder leurs parts, une stratégie devenue courante dans le contexte économique actuel.
Dans un environnement financier où les introductions en bourse se font plus rares et complexes, les entreprises technologiques en forte croissance explorent des voies alternatives pour leur financement et la gestion de leur capital. C’est dans ce contexte que Qonto, la néobanque pour professionnels, a décidé de mettre en place une solution pragmatique. Plutôt que de viser une cotation publique, l’entreprise se tourne vers le marché secondaire pour offrir une sortie partielle à ses actionnaires de la première heure et à ses collaborateurs, confirmant une tendance de fond chez les licornes européennes.
Une alternative stratégique à l’introduction en bourse
Face à un climat peu favorable aux IPO, Qonto a officiellement mis de côté ce projet à court terme. La recherche d’alternatives stratégiques est devenue primordiale pour les entreprises, tout comme pour les professionnels qui cherchent la meilleure solution pour leur carrière et leurs finances, en utilisant par exemple un comparateur societé de portage salarial pour optimiser leur statut.
La société, valorisée à 4,4 milliards d’euros en 2022, opte pour une approche plus souple avec une opération sur le marché secondaire. Cette démarche consiste à organiser la cession de titres existants entre actionnaires, sans émettre de nouvelles actions ni lever des fonds supplémentaires.
Ce mécanisme de liquidité est de plus en plus prisé. En effet, il permet aux investisseurs historiques, notamment les fonds de capital-risque, de matérialiser une partie de leurs plus-values sans attendre une sortie en bourse lointaine. La transaction est généralement orchestrée par des fonds spécialisés dans le secondaire ou via des plateformes dédiées qui mettent en relation vendeurs et acheteurs potentiels, qu’il s’agisse d’autres fonds ou même de particuliers avertis.
Cette solution offre une flexibilité précieuse. Elle permet à l’entreprise de rester privée plus longtemps tout en répondant aux attentes de ses actionnaires. Elle évite par ailleurs la volatilité et les contraintes réglementaires lourdes associées à une cotation sur les marchés publics.
Assurer la liquidité pour les actionnaires et les salariés
L’objectif principal de cette opération est double : offrir une porte de sortie aux premiers investisseurs et récompenser les employés détenant des parts de l’entreprise. Pour de nombreux salariés, cette opportunité est cruciale. En effet, elle leur permet de convertir en liquidités les actions acquises au fil des années, souvent sous forme de BSPCE (Bons de Souscription de Parts de Créateur d’Entreprise).
Une enquête récente a d’ailleurs souligné l’intérêt grandissant des employés pour ce type de mécanisme, même si une partie d’entre eux admettent encore mal en saisir tous les enjeux. Cette opération répond donc à une forte demande interne.
Les principaux avantages de cette démarche peuvent être synthétisés ainsi :
- Pour les investisseurs historiques : Sécuriser un retour sur investissement sans dépendre des conditions de marché d’une IPO.
- Pour les salariés : Obtenir une récompense financière concrète pour leur engagement et leur contribution à la croissance de l’entreprise.
- Pour Qonto : Maintenir la motivation des équipes et renforcer son attractivité en tant qu’employeur, tout en gardant le contrôle sur son capital.
En définitive, Qonto ne cherche pas à devenir une banque traditionnelle, mais plutôt à consolider sa position d’acteur incontournable des services financiers pour les PME, en alignant les intérêts de toutes ses parties prenantes.
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