Microsoft 365 : Copilot peine à convaincre face aux coûts croissants des abonnements

New York, NY, USA - July 5, 2022: People walk past the entrance to the Microsoft office in Eleven Times Square in Midtown Manhattan, New York City. Microsoft Corporation is an American multinational technology company.
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Le renommage de la suite en Microsoft 365 Copilot illustre la volonté de Microsoft d’intégrer l’IA au cœur de ses outils de productivité. L’entreprise a même testé l’ajout forcé de Copilot Pro sur certains marchés, provoquant l’annulation de plusieurs abonnements. Les utilisateurs doivent ainsi payer plus cher ou se contenter de la version classique.

 

Récemment, Microsoft a revu à la hausse les coûts des abonnements à Microsoft 365, expliquant cette décision par l’intégration de son assistant d’IA, Copilot. Atteignant 30% pour l’offre « Famille » et 43% pour l’offre « Personnel », cette augmentation soulève une vive contestation par les utilisateurs de Microsoft 365. Plusieurs dénoncent une stratégie commerciale imposant Copilot, certains affirmant ne pas en avoir l’utilité au quotidien.

À l’inverse, aucune majoration de coût n’est imposée par Google pour des fonctionnalités additionnelles sur Google Workspace. Ceci renforce la perception que Microsoft force l’adoption de Copilot due à sa position dominante, bien que d’autres alternatives sur le marché présentent plus de flexibilité.

La stratégie controversée de Microsoft

Même avec la hausse du prix de ses offres d’abonnement, la firme de Redmond a restreint l’utilisation de l’IA en mettant en place un système de crédits mensuels. Chaque abonné dispose de 60 crédits d’IA pour quelques tâches comme générer des images. Par contre, les utilisateurs ne peuvent ni cumuler ni reporter ces crédits.

Dans le cas où un utilisateur souhaite une offre illimitée, l’inscription à Copilot Pro est inévitable. Un abonnement supplémentaire de 22 euros par mois est alors nécessaire. Cette monétisation brutale engendre encore plus de critiques à l’encontre de Microsoft, qui semble déterminé à imposer son modèle, malgré les protestations.

Pour y répondre, l’entreprise présente divers plans aux abonnés actuels, comme :

  • Le plan « Personnel Classic »
  • Le plan « Famille Classic »

Les utilisateurs peuvent conserver l’ancien tarif, mais cela implique de renoncer aux nouvelles innovations. Toutefois, cette alternative est considérée comme insuffisante, car elle limite leur accès aux évolutions sans proposer une solution compensatoire. Même en désactivant Copilot, la hausse tarifaire reste inévitable, accentuant l’irritation des utilisateurs.

De plus, les options de consommation sont de plus en plus impactées par des éléments externes, comme la mutuelle d’entreprise et le portage salarial, qui impactent directement le budget des clients, n’arrangeant pas l’image de Microsoft.

Ces ajustements tarifaires risquent ainsi de peser davantage sur les finances des utilisateurs, ce qui pourrait détériorer l’image de Microsoft auprès de sa clientèle.

Une valeur ajoutée discutable face à l’augmentation des coûts

Une autre source de frustration des clients réside dans la valeur perçue de Copilot. De nombreux utilisateurs considèrent que les fonctionnalités de ce dernier n’expliquent pas une telle hausse de tarifs. Marc Benioff, PDG de Salesforce, a même effectué une comparaison entre Copilot et Clippy, soulignant l’incrédulité ambiante face à cette évolution.

Pour beaucoup, ces outils d’IA générative semblent ne pas être adaptés pour certaines tâches bureautiques de base, comme gérer les courriels par exemple. Les clients considèrent qu’au lieu d’être imposés, ces services devraient rester optionnels.

La hausse des prix affecte particulièrement les étudiants et les entreprises comme les PME. Ces dernières, souvent sensibles aux prix, risquent de revoir leur utilisation de Microsoft 365, notamment si aucun bénéfice réel n’est tiré de Copilot.

La situation est encore plus complexe, surtout dans les pays émergents ou auprès des étudiants aux budgets limités, chez qui ces outils jouent un rôle clé dans l’apprentissage et le travail, mais deviennent moins accessibles en raison de leur coût croissant.

Dans ce contexte, des dispositifs comme la mutuelle d’entreprise et le portage salarial pourraient devenir des alternatives plus recherchées. Celles-ci permettront de compenser la majoration des coûts liée à ces nouvelles technologies.

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