En favorisant le temps passé sur sa plateforme, X limite la visibilité des liens externes, une tendance également observée sur Facebook et Instagram. Cette stratégie impacte directement la visibilité des contenus, affectant créateurs et entreprises.
Tous les réseaux sociaux semblent vouloir monopoliser le temps des utilisateurs sur leur plateforme. Cela a pour effet de freiner, de manière indirecte, le flux de données sortant. Certaines mesures sont affichées ouvertement et endossées par les responsables de ces plateformes. D’autres sont plutôt le résultat de l’évolution des algorithmes et l’attitude des utilisateurs.
Maîtriser ces mécanismes est devenu un enjeu incontournable pour toute stratégie marketing réussie sur les médias sociaux. Que ce soit pour choisir le meilleur moment pour publier, pour choisir le bon format de contenu, ou pour décider quand lancer une campagne publicitaire. Comprendre les normes tacites de chaque réseau social peut avoir un effet déterminant.
Les stratégies des plateformes influencent la visibilité des contenus professionnels
Les réseaux sociaux jouent un rôle crucial dans la manière dont les utilisateurs interagissent avec les contenus. Les politiques spécifiques à chaque plateforme concernant les liens externes influencent considérablement les créateurs de contenu et les entreprises, les poussant à adapter leurs stratégies pour maximiser leur visibilité et leur efficacité.
Pour les créateurs de contenu, l’évolution constante des politiques des plateformes impose une révision régulière de leurs stratégies éditoriales. Ils doivent :
- Intégrer des appels à l’action directs dans leurs publications pour inciter à des actions spécifiques, comme visiter un site ou acheter un produit.
- Exploiter les interactions des utilisateurs, par exemple via les commentaires ou les partages, pour mettre en avant des liens externes de manière organique.
Pour les entreprises, elles doivent trouver le bon équilibre entre :
- les investissements publicitaires payants, qui garantissent une meilleure visibilité pour les contenus incluant des liens externes
- les stratégies d’engagement organique, qui nécessitent davantage de créativité et d’efforts pour inciter les utilisateurs à interagir avec les contenus de manière naturelle.
Un équilibre entre ces deux approches est essentiel pour maximiser l’impact des messages auprès du public cible.
Un comparatif approfondi des politiques de chaque plateforme est conseillé pour optimiser la stratégie de diffusion de liens externes.
Snapchat, par exemple, restreint l’insertion de liens dans les Snaps publics. Toutefois, les publicités payantes permettent une intégration libre des liens, représentant une alternative efficace pour les campagnes promotionnelles.
Chez LinkedIn, les liens externes ne sont pas formellement interdits sur la plateforme. En revanche, il est devenu plus difficile d’atteindre un large public avec ce type de contenu sans recourir à des campagnes publicitaires payantes.
Quant à TikTok, en règle générale, la plateforme ne permet pas d’inclure des liens dans les descriptions vidéo. Cela contraint les utilisateurs à trouver des solutions alternatives pour diriger le trafic vers des liens externes.
Les liens externes relégués au second plan
Sous la direction d’Elon Musk, X continue de remodeler ses pratiques. La gestion des liens sortants fait partie des changements majeurs. Musk a indiqué que leur algorithme favorise les contenus qui incitent les utilisateurs à rester plus longtemps sur la plateforme, au détriment des liens externes, qui encouragent plutôt à sortir de la plateforme.
Le dirigeant de X a déclaré :
« Notre algorithme essaie d’optimiser le temps passé sur X, donc les liens ne reçoivent pas autant d’attention puisqu’il y a moins de temps passé si les gens cliquent ailleurs. »
Cette décision a suscité des critiques, notamment de la part de Paul Graham, une figure influente du monde de la technologie. Il a dénoncé cette pratique, estimant qu’elle complique la découverte de contenus intéressants via les liens externes.
Pour contourner cette limitation, Graham a suggéré une astuce : poster les liens dans les réponses aux publications principales, même s’il a reconnu les limites de cette méthode. Il est recommandé de procéder à un comparatif régulier des pratiques des principaux réseaux sociaux pour anticiper les évolutions de leurs algorithmes.
Sur Facebook, bien que les liens externes ne soient pas explicitement pénalisés, leur visibilité dans les fils d’actualité a connu une baisse significative. Actuellement, plus de 95 % des publications apparaissant dans les fils d’actualité ne possèdent aucun lien externe. Les utilisateurs se tournent plus vers les contenus textuels ou visuels, souvent suggérés par des algorithmes d’intelligence artificielle.
D’un côté, la question de savoir si Instagram et Threads restreignent intentionnellement la portée des publications comportant des liens externes reste en suspens. Malgré que le directeur des deux plateformes, Adam Mosseri, affirme qu’aucune restriction n’est imposée.
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