Le secteur du freelancing, particulièrement en informatique, connaît une croissance significative, avec une demande accrue pour des indépendants qualifiés. Cependant, les rémunérations varient considérablement selon les régions. Des études révèlent que la compétitivité territoriale influence fortement les revenus des freelances, soulignant l’importance de la localisation dans le développement de ce marché en plein essor.
Le freelancing est en pleine expansion, avec une augmentation de plus de 140 % du nombre d’indépendants en Europe au cours de la dernière décennie. En France, le nombre de travailleurs freelance a franchi le cap des 4 millions, contre seulement 930 000 en 2019. Cette évolution est principalement attribuée aux conditions de travail flexibles offertes par le statut d’indépendant. Dans ce contexte, les missions liées aux compétences techniques, notamment dans le secteur IT, sont de plus en plus prisées. Cependant, les rémunérations ne sont pas homogènes, fluctuant en fonction de divers critères, dont la localisation géographique, révélant ainsi les enjeux de compétitivité territoriale pour les freelances.
Les freelances IT très demandés actuellement
Très récemment, une étude concernant le marché des freelances IT a été menée par Fyte de Freelance – Business. Selon cette enquête, la demande de professionnels indépendants qualifiés est en constante augmentation. La grande majorité des secteurs d’activité tels que la pharmaceutique ou la finance recherchent désormais des freelances pour des missions techniques. Les profils les plus recherchés aujourd’hui sont les experts en cybersécurité, en gestion des données et en développement d’application.
Ce n’est pas seulement le nombre de secteurs à demander des freelances qui changent mais la demande en elle-même. A titre de comparatif, autrefois les domaines d’activités désireux d’engager des indépendants ne s’intéressaient qu’aux compétences techniques. Aujourd’hui, 70% des missions exigent des expertises en « soft skills » – selon l’étude. Maintenant, les indépendants doivent avoir certaines qualités en relationnel, en communication et en gestion de projet. D’ailleurs, des connaissances poussées en nouvelles technologies sont attendues afin de répondre aux exigences de l’ère actuelle.
Dans le même contexte, en plus des profils demandés, l’étude montre que le ratio homme-femme n’est pas le même dans le monde du freelancing. Il semble que les hommes soient majoritaires car environ 94% des développeurs réseaux – par exemple – sont des hommes. Toutefois, dans d’autres domaines comme le management (70% et 90% sont des hommes), la différence n’est pas aussi frappante.
Un salaire qui dépend en grande partie de la zone géographique
Pour cette étude 2024 de Fyte sur le marché du freelancing IT, l’accent a été mis sur le TJM (taux journalier moyen). D’après l’enquête, ce montant – qui indique le revenu du freelance en une journée de travail – change en fonction de quelques critères comme le niveau d’expérience ou le poste. En termes de zone d’activité, il semble que l’Île-de-France soit l’endroit où les freelances se concentrent le plus avec 50 à 60% des missions (tous profils confondus). Là-bas, les conditions en ce qui concerne le tarif sont plus attractives et c’est dans cette zone que les recrutements sont les plus nombreux. Cependant, d’autres métropoles comme Lyon ou Bordeaux deviennent de plus en plus prisées par les indépendants à cause du coût de la vie plus abordable.
Malgré le fait que les régions attirent, la question du salaire est au cœur des débats – ce qui est aussi souligné dans l’étude. Pour un petit comparatif, les freelances travaillant en Île-de-France sont rémunérés 20% de plus que leurs homologues en régions et cela pour le même poste. Voici un exemple : un expert responsable SI gagne 500 euros à Paris contre 400 euros en région. Le TJM est aussi un autre point puisque pour un expert IT, il peut atteindre 1 100 euros à Paris et seulement 1 000 euros en régions.
Quoi qu’il en soit, l’étude de Fyte a démontré que les freelances IT d’aujourd’hui doivent non seulement avoir des compétences en « hard skills » mais aussi en « soft skills ». Aussi, pour les indépendants, la prise en compte du tjm doit se faire judicieusement puisque la rémunération diffère en fonction des régions.
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