L’expert SEO, Cyrus Shepard, a testé l’outil de désaveu de Google en supprimant ses 2 700 liens. Un dispositif qui continue d’ailleurs de susciter des débats. Certains le jugent utile, alors que d’autres non. De plus, quelques représentants ont exprimé leur frustration, estimant que cet outil a été détourné de sa fonction principale.
John Mueller de Mountain View a récemment recommandé aux gestionnaires de sites web et aux experts en SEO de ne pas se soucier des liens nuisibles et de ne pas utiliser le fichier de désaveu.
Effectivement, Cyrus Shepard a entrepris une démarche qu’il déconseille de faire : l’expert en SEO a passé deux mois à renoncer à tous les liens, principalement ceux pointant vers le site Zyppy. Il a pu repérer ces derniers grâce à Ahrefs et Google Search Console. Bien que Google ait initialement validé son fichier de désaveu, il a par la suite cessé de lui accorder de l’importance.
L’outil de désaveu, une simple suggestion
John Mueller et d’autres porte-paroles de l’entreprise basée à MountainView éprouvent une certaine frustration face à l’utilisation de l’outil de désaveu. Celui-ci a en effet été détourné de son objectif premier.
Conçu pour aider à récupérer la confiance de Google après une sanction manuelle ou pour la prévenir, cet outil vise principalement à compenser l’incapacité d’éliminer certains liens entrants toxiques.
Le débat autour de cet outil révèle un parallèle intéressant avec le concept d‘avantage portage salarial : tout comme le portage salarial offre une flexibilité aux consultants, l’outil de désaveu est perçu par certains comme une solution flexible pour gérer les liens toxiques.
Cependant, ce dispositif provoque fréquemment des réactions intenses et des discussions au sein de la communauté SEO. Certains spécialistes lui attribuent une importance considérable, d’autres remettent fortement en question sa performance.
La position officielle de Google est claire : le désaveu des liens est considéré comme une recommandation, et il peut choisir de le prendre en compte ou non. En plus du fichier de désaveu, Google peut aussi se baser sur d’autres facteurs, tels que les attributs nofollow, hreflang ou canonical, pour évaluer les liens.
Par ailleurs, le géant américain a suggéré à plusieurs reprises que cet outil bien connu pourrait être retiré en raison de son utilisation excessive et parfois inappropriée.
Cyrus Shepard a effacé son fichier
Compte tenu de la décision de Google d’ignorer son fichier, l’expert SEO a décidé de le supprimer. Il l’a remplacé par une version moins lourde pour poursuivre son expérience. Ce document a été purgé des liens de faible autorité, des sites de récupération de données et des indésirables.
En réalité, cette expérimentation a affecté 2 700 liens provenant de 1 473 domaines distincts. L’objectif était de déterminer si Google déciderait d’ignorer les liens spécifiés dans le fichier.
Cette hypothèse est soutenue par les affirmations et les documents officiels de la société américaine depuis de nombreuses années.
En ce qui concerne l’impact de ce rejet massif de liens sur le trafic de Zyppy, la réponse est plutôt positive. Cyrus Shepard n’a remarqué aucune conséquence défavorable sur son trafic. Au contraire, il a signalé une amélioration. Cela pourrait être attribué simplement à une actualisation régulière du site et à l’intégration de nouveaux liens entrants, ainsi qu’à une gestion autonome du contenu, un peu comme l’avantage portage salarial.
Toutefois, il a observé une réduction évolutive de la quantité de liens au sein de la Search Console. Celle-ci est passée de 2 713 avant la requête à 135 après quelques semaines.
L’épisode aurait pu se conclure à ce stade, mais quelques semaines plus tard, la Search Console affichait à nouveau plus de 2 700 liens sortants.
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