Une étude récente analyse comment ChatGPT s’impose dans la vie professionnelle. De la rédaction de contenus à la recherche d’informations, l’IA générative se déploie dans de nombreux secteurs. Elle montre que l’IA est utilisée autant pour s’informer que pour créer ou s’exprimer, avec une adoption en forte croissance à l’échelle mondiale.
OpenAI a dévoilé une enquête publique inédite sur le comportement des utilisateurs de ChatGPT, menée entre mai 2024 et juin 2025. L’étude s’appuie sur l’analyse de plus de 1,5 million de conversations et propose une vision détaillée des usages et motivations. Les résultats montrent que l’outil attire majoritairement un public jeune, à la recherche d’informations fiables et de conseils pratiques. La répartition géographique et socio-professionnelle des utilisateurs révèle également une adoption rapide dans les pays à revenu faible et intermédiaire.
L’étude met en évidence l’évolution des pratiques, avec un usage croissant dans les contextes personnels et professionnels. Cela positionne ChatGPT comme un véritable copilote cognitif pour ses utilisateurs.
Qui utilise ChatGPT et pour quelles raisons ?
L’essor de l’IA amène à s’interroger sur la complémentarité entre humains et machines, mais aussi sur les nouveaux équilibres qu’elle pourrait introduire, notamment pour le statut freelance, souvent en quête d’outils pour optimiser son efficacité et renforcer sa compétitivité.
Quoiqu’il en soit, l’adoption de ChatGPT s’accélère à l’échelle mondiale. En juillet 2025, environ 10 % de la population adulte mondiale interagissait avec l’IA chaque semaine. L’on compte à peu près 700 millions de personnes générant 18 milliards de messages hebdomadaires. Le public est majoritairement jeune, avec près de la moitié des interactions provenant d’individus de moins de 26 ans.
Les premières utilisatrices et utilisateurs étaient majoritairement des hommes, représentant près de 80 % de la base fin 2022. L’écart s’est depuis réduit : au premier semestre 2025, les femmes constituent 52 % des utilisateurs actifs, selon l’interprétation de prénoms typiquement féminins.
Le niveau d’éducation et la profession influencent également l’usage. Les diplômés de l’enseignement supérieur et les professionnels occupant des postes sont plus enclins à utiliser ChatGPT à des fins professionnelles.
L’étude distingue trois grands types d’utilisation :
- La recherche d’informations ;
- Les conseils pratiques ;
- La rédaction.
Ces usages représentent près de 80 % des interactions. Les usages spécialisés, comme la programmation (4 %) ou l’expression personnelle (moins de 2 %), restent marginaux.
Une évolution rapide des usages ?
La croissance de ChatGPT est exceptionnelle pour une technologie numérique. Entre juin 2024 et juin 2025, le volume quotidien de messages est passé de 451 millions à 2,6 milliards. Cette augmentation s’explique par l’arrivée de nouveaux utilisateurs et par l’intensification des usages des inscrits existants.
La répartition des usages a également évolué. Les interactions à vocation non professionnelle représentent un peu plus de la moitié des échanges en 2024. L’outil est donc de plus en plus utilisé dans un cadre personnel. Toutefois, les usages professionnels demeurent importants, incluant les salariés et ceux exerçant en statut freelance. Ils peuvent se servir de ChatGPT pour la rédaction et l’assistance à la décision restant centrales dans les métiers du savoir.
La typologie des interactions montre également une transformation. Les demandes d’information (« Asking ») dépassent désormais les tâches de production (« Doing »). Plus de la moitié des échanges concernent aujourd’hui la recherche de conseils ou d’explications, contre environ un tiers pour la production de contenu.
Les interactions liées à l’expression personnelle ou créative, bien que minoritaires, connaissent une progression, traduisant l’élargissement des expérimentations et l’adoption d’un usage de plus en plus « copilote cognitif ».