Jean-Charles Naouri et Moez-Alexandre Zouari sont en pleines négociations pour la création d’une entité commune. C’est une manière pour Casino d’alléger ses dettes qui arriveront bientôt à échéance. D’ici 2025, la société devra, entre autres, rendre 1,9 milliard d’euros à Rallye. Cette décision concorde cependant avec la stratégie de Casino de s’organiser de manière simplifiée comme en Amérique du Sud.
Casino est assailli par une dette de six milliards d’euros et son président directeur général recherche des solutions. Jean-Charles Naouri a dévoilé sa nouvelle stratégie. En France, il compte fusionner plusieurs enseignes du groupe Casino, Monoprix, Franprix et Naturalia. L’entité formée sera par la suite fusionnée avec Teract, dirigé actuellement par Moez-Alexandre Zouari. Le nouvel organisme est prévu absorber une partie des dettes pour alléger le passif de Casino. Les négociations sont en cours et les résultats pourraient s’officialiser d’ici fin février 2023. C’est à cette date que Casino publiera ses comptes annuels. La création d’une autre société commune est également de l’ordre des discussions.
La structure de la nouvelle entité
Après avoir simplifié la gestion de ses entités en Amérique du Sud, Casino compte en faire de même en France. Le principe se base sur le recentrage des activités. La crise que traverse Casino ne l’exonère d’ailleurs pas de ses obligations en tant qu’employeur. Le calcul des charges patronales est basé sur le salaire brut des employés.
La fusion concerne différentes entités :
- Franprix ;
- Monoprix ;
- Naturalia ;
- Jardiland ;
- Gamm Vert.
Les deux dernières sont issues du groupe Teract. Casino, à l’initiative du projet, va rester majoritaire au sein de la nouvelle entité à former avec 65 % des actions. Teract pourrait obtenir 35 % des parts alors qu’il ne pèse que 10 % du capital. C’est du moins ce que rapportent des analystes. Casino et Teract ne seront toutefois pas les seuls actionnaires de la nouvelle société. Celle-ci pourrait accueillir des porteurs de capitaux minoritaires et entrer en bourse. Casino compte garder environ 40 % des parts pour rester majoritaire et laisser 25 % aux nouveaux acquéreurs.
Casino en ce moment sous les dettes
Casino procède à cette réorganisation structurelle avec l’appui des créanciers, rapporté au BFM Business. La société dispose encore de temps : 2025, pour apurer l’intégralité de ses dettes. Casino, sous le contrôle de Rallye, lui doit une somme de 1,9 milliard d’euros. Aux dettes s’ajoutent aussi différentes préoccupations comme les charges patronales que chaque entreprise doit s’acquitter. Le calcul des charges patronales inclut :
- Les cotisations sociales ;
- Les avantages dus aux salariés ;
- Les dépenses de fonctionnement de la société.
Est-ce que Jean-Charles Naouri compte tout simplement liquider Casino ? Avec sa dette de 6 milliards, la société ne vaut plus que 1,2 milliard d’euros en Bourse. La création de la nouvelle entité va permettre de désendetter, du moins en partie, Casino. Elle va supporter une dette de 2,3 milliards d’euros. Les 3,6 milliards d’euros restants seront toujours à la charge de Casino. La direction ne dément pas ces informations relatées, mais tient à signaler que les négociations sont encore en cours.
De son côté, Moez-Alexandre Zouari tente de trouver des arrangements pour être le vainqueur de la situation. Il compte intégrer l’empire de Jean-Charles Naouri, mais sans hériter des dettes de Casino. Moez-Alexandre Zouari évoque la possibilité du rachat de ses parts si Casino venait à changer de Direction.
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