Comment travailler en tant que freelance ?
Le freelance séduit toujours davantage d’individus sur le marché français du travail. Le nombre d’actifs concernés par ce statut est ainsi monté à quelque 930 000 en 2018. Il s’élevait seulement à environ la moitié en 2008. Cette forme d’emploi se caractérise notamment par le fait qu’elle délivre les professionnels des contraintes du salariat.
Ces dernières années, le nombre de Français qui ont adopté le statut de freelance a continuellement progressé. Cette augmentation s’est même accélérée grâce à la pandémie de Covid-19 et les mesures qui l’ont accompagnée. Les séries de confinement édictées ayant poussé certains actifs à s’interroger sur leur situation professionnelle, par exemple. Beaucoup ont alors vu dans ce dispositif une solution pour amorcer une reconversion. D’ailleurs, de plus en plus d’entreprises l’utilisent pour mener à bien certaines tâches.
Différents éléments doivent être pris en considération pour bien démarrer une activité freelance. Pour cette raison, présenter sa définition, les étapes à respecter pour l’exercer, ses points positifs et négatifs semble utile.
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Qu’est-ce que le freelancing ?
Le terme freelance constitue un emprunt à la langue anglaise qui renvoie à un particulier travaillant à son propre compte. Dit autrement, il désigne le statut d’un individu exerçant une activité professionnelle indépendante ou autonome.
Un employé en freelance est en général le détenteur de son propre business ou un entrepreneur. Il n’est pas soumis à un contrat à long terme, à l’opposé des salariés en CDI ou en CDD. Son activité se conduit plutôt à travers des missions facturées aux personnes morales ou physiques qui profitent de ses services. Ceux qui recourent à cette forme d’emploi sont par conséquent rattachés au régime des indépendants en matière de protection sociale.
Travailler en freelance est compatible avec quasiment toutes les professions. Parmi les métiers qui se prêtent parfaitement à ce système, l’on citera entre autres celui des :
● Programmeurs de site Internet ;
● Graphistes ;
● Consultants (en marketing ou en cybersécurité par exemple) ;
● Designers ;
● Formateurs ;
● Community managers ;
● Journalistes ;
● Rédacteurs Web.
Pour remarque, la législation autorise les salariés à mener une activité indépendante en complément de leur emploi principal. En dehors des heures de travail convenues avec leur employeur, ils disposent donc le droit d’exécuter des missions freelances. Un cumul est cependant interdit dans certains cas :
● L’activité en question se trouve en concurrence avec celle de l’employeur ;
● Une clause d’exclusivité est prévue dans le contrat de travail ;
● Etc.
Comment faire pour travailler en freelance ?
Se lancer dans le freelancing représente une aventure qui se prépare. Avant de s’engager dans ce projet, il faut alors d’abord s’informer sur le marché et les implications de ce dispositif. Cette démarche permettra de conduire son activité avec une meilleure efficacité.
Après cette étape vient celle du choix du statut juridique ajusté à l’activité qu’on souhaite mener. D’elle dépendront les obligations administratives, comptables et fiscales du travailleur indépendant. La micro-entreprise est considérée dans ce cadre comme la structure la plus facile d’accès quand on veut devenir freelance. Ce régime simplifié confère :
● Des cotisations sociales moindres par rapport à d’autres statuts ;
● Une exonération de TVA sous réserve de non-dépassement d’une limite définie ;
● Un allègement des contraintes comptables.
D’autres options envisageables résident dans :
● L’entreprise individuelle ou l’entreprise individuelle à responsabilité limitée (EI/EIRL). Leur création ne nécessite ni statut à dresser ni capital à constituer. Elle entraîne l’assujettissement à l’impôt sur le revenu ;
● La société par actions simplifiée ou sa variante unipersonnelle (SAS/SASU). Elle permet d’exclure les dividendes du calcul des cotisations sociales et de sécuriser le patrimoine personnel du freelance ;
● Etc.
Une fois le statut juridique sélectionné, il convient de s’immatriculer au Registre du commerce et des Sociétés (RCS). En l’absence d’enregistrement, le travailleur indépendant sera incapable de facturer ses clients.
Dès que cette formalité a été achevée, l’on peut commencer une étude de marché, puis définir la stratégie à déployer. Ensuite, le freelance doit fixer le tarif de ses prestations, améliorer sa visibilité sur Internet et enfin prospecter. Un moyen pour faciliter cette recherche de clients repose sur l’adhésion à des plateformes de missions spécialisées dans son domaine.
Quels sont les points positifs et négatifs du travail en freelance ?
De nombreuses raisons amènent certains actifs à basculer dans le freelancing. La première d’entre elles porte sur l’autonomie offerte par le dispositif, d’après un sondage de Malt. Elle a été évoquée par 88 % des répondants. Travailler en freelance signifie qu’on n’a personne à qui rendre des comptes.
Autre point positif de cette forme d’emploi : elle élargit le champ de compétences du professionnel indépendant. Ce dernier est obligé de se former dans des domaines variés pour bien gérer les différents aspects de son activité :
● Fiscalité ;
● Marketing ;
● Communication ;
● Etc.
Le freelancing présente par ailleurs l’avantage d’offrir une grande liberté sur le plan organisationnel. Il permet ainsi de définir à sa guise le lieu d’exécution des tâches et son emploi du temps. Ce qui procurera entre autres la possibilité d’adapter son horaire à sa vie de famille.
Pour certains statuts juridiques, le non-plafonnement de la rémunération figure aussi parmi les atouts principaux d’exercer en freelance. Tout dépendra du nombre de missions accomplies durant une période donnée.
Le travail en freelance renferme parallèlement à ces avantages des points négatifs comme :
● L’exposition au risque de défaut ou de retard de paiement des clients ;
● L’exclusion du prestataire aux indemnités chômage ;
● La soumission à une charge de travail plus considérable, due à l’exécution des tâches administratives, d’une prospection commerciale régulière… ;
● La nécessité d’une auto-discipline ;
● L’instabilité des revenus ;
● L’instauration d’un sentiment de solitude que certaines personnes ne pourraient pas supporter.
Pour remédier à certains de ces inconvénients, certains décident de se convertir au portage salarial. Ce mode de travail combine salariat et freelancing.
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