Un salarié porté bénéficie des mêmes avantages sociaux qu’un travailleur classique, tout en gardant son indépendance. Il s’agit là d’un des principaux atouts du portage salarial. Mais cela a un coût : le versement des cotisations sociales pour pouvoir bénéficier d’une protection sociale. Il importe donc de comprendre les subtilités des cotisations salariales en portage salarial.
Le concept de portage salarial semble attirer davantage de travailleurs aspirant à une carrière en freelance. Ces dernières années, l’on constate une expansion considérable des indépendants dans le secteur numérique, qui ont choisi ce statut. Conjuguant les atouts du salariat et de l’entrepreneuriat, il s’agit d’une meilleure perspective d’emploi pour les années à venir.
Toutefois, il faut comprendre ce qu’est le portage salarial. Suite à cela, ceux qui sont intéressés doivent prendre en compte les cotisations salariales dans le cadre du portage salarial. Il importera ensuite pour un consultant de connaître comment estimer son salaire. Ci-dessous les points nécessaires à considérer.
Qu’est-ce que le portage salarial ?
Le portage salarial est une forme d’emploi atypique combinant protection sociale et indépendance. Il s’agit d’une alternative prisée par les travailleurs souhaitant devenir freelance sans les contraintes de l’autonomie.
En France, le portage salarial est un système permettant aux travailleurs autonomes de tirer profit des avantages du statut de salarié. Toutefois, ils conservent leur liberté professionnelle. Ce mode de travail implique le salarié porté, l’entreprise de portage salarial et la société cliente. Il repose sur un modèle de relation triangulaire.
Pour faire simple, le professionnel indépendant exerce son métier de façon autonome tout en fixant le coût de ses prestations. Il détermine lui-même le tarif de ses services sans percevoir ses honoraires. Ceux-ci seront encaissés par la société de portage, et les lui reverseront sous forme de rémunération mensuelle.
L’entreprise de portage salarial se consacre à la gestion fiscale, administrative et sociale, incluant la facturation de chaque mission. Quant à l’entreprise cliente, elle bénéficie des services du salarié porté sans les charges concernant le recrutement et l’embauche.
Cette nouvelle forme d’emploi présente une certaine flexibilité pour les travailleurs dont le but est de concilier la sécurité et l’indépendance. Toutefois, ils doivent considérer quelques points avant de choisir d’être consultant porté. Cela comprend par exemple les différentes charges patronales et sociales ou encore les cotisations salariales en portage salarial.
Quelles sont les cotisations salariales en portage salarial ?
Le système de cotisations salariales dans le cadre du portage salarial reste une étape importante pour garantir le financement des organismes de protection sociale.
L’entreprise de portage salarial se substitue à l’employeur et collecte les cotisations pour les reverser aux entités sociales compétentes. Ce sont :
- Pôle emploi ;
- Urssaf ;
- Les caisses de retraite complémentaire.
Régies par divers taux spécifiques, ces contributions varient selon la nature des services. Ces cotisations incluent :
- L’assurance vieillesse ;
- Les allocations familiales ;
- L’aide au logement ;
- L’assurance maladie ;
- La contribution au remboursement de la dette sociale (CRDS) ;
- La contribution Sociale Généralisée (CSG), etc.
Concernant le portage salarial, les charges comptent les frais de gestion réglementés, ainsi que les cotisations sociales. Celles-ci incluent les apports patronaux et les parts salariales. Le coût de gestion est le seul élément flexible, variant de 5% à 10 %.
Les salariés portés doivent comprendre le processus de ces charges étant donné qu’elles assurent l’accès aux avantages sociaux. Sans cela, ils ne peuvent pas prétendre à la retraite, la couverture maladie ou encore les allocations chômage.
À la différence des travailleurs indépendants classiques, les consultants portés tirent avantage d’une sécurité sociale plus solide. Ils peuvent même bénéficier des allocations chômage dans le cas où ils perdent leur travail.
Bien que nécessaires pour la protection sociale, les charges en portage salarial peuvent être assez élevées. Il importe donc pour les travailleurs portés d’avoir un chiffre d’affaires minimum dans le but de garder leur statut.
Cela équivaut à environ 250 euros en moyenne tous les jours. Ils doivent donc négocier les heures de travail avec l’entreprise cliente, afin d’assurer leur viabilité financière. Il peut être utile d’effectuer un calcul charges salariales pour estimer son salaire mensuel.
Comment calculer son salaire en portage salarial ?
La rémunération d’un travailleur porté correspond au chiffre d’affaires hors taxes moins :
- Les frais de gestion de la société de portage ;
- Les éventuels frais professionnels ;
- Les cotisations sociales : salariales et patronales.
Le salaire représente environ 50% du chiffre d’affaires. Le consultant doit aussi respecter une rétribution brute minimale déterminée par la loi et établie selon le plafond de la Sécurité sociale.
Le salaire brut se situe entre 64% à 68% du chiffre d’affaires HT en portage salarial. Prenons l’exemple d’un salarié porté qui a facturé 10.000 euros HT. Son salaire brut est estimé à environ 64% de cette somme, soit 6.400 euros. Les contributions patronales et les coûts d’administration sont déduits des 3.600 euros. Un calcul charges salariales peut aussi être effectuer pour avoir plus de visibilité sur le salaire net.
Ce dernier équivaut en général à environ 79% de la rémunération brute, soit entre 50% et 54% du chiffre d’affaires. En se basant sur le même exemple, avec un chiffre d’affaires de 10.000 euros HT le salarié porté aura un salaire net avant impôt d’à peu près 5.056 euros.
Les coûts de gestion de l’entreprise de portage salarial sont également pris en compte dans le calcul.
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