Le secteur pédagogique a pris certaines mesures vis-à-vis des IA génératives, comme les Sciences Po qui ont interdit l’utilisation de ChapGPT. Par contre, pour le secteur de la formation et de la gestion de compétences, les entreprises présentent une divergence de pensées. Nombreuses sont les startups qui préfèrent utiliser l’IA pour améliorer les procédures concernant la formation.
Dans le domaine de l’éducation, l’utilisation des intelligences artificielles s’est avérée être une entrave pour apprendre et pour mieux réfléchir. Dans l’exécution de certaines tâches, notamment sur le plan pédagogique, elles peuvent décourager la profondeur de la réflexion.
La connaissance représente une ressource importante pour chaque entreprise. Les algorithmes et l’IA semblent parfois rendre les personnes plus passives. Par contre, ces outils ne sont pas négatifs en soi. À mesure que les besoins en compétence évoluent dans certains domaines, l’IA peut jouer un rôle majeur. De plus, elle permet d’améliorer le secteur de la formation et de la gestion de compétences.
L’IA dans la formation et la gestion des compétences à l’AGIF Pass
L’AGIF Pass est une institution de formation qui englobe certains domaines comme :
- La fiscalité ;
- L’assurance ;
- La banque.
Cet organisme a intégré l’IA en tant qu’outil de travail majeur, apportant ainsi divers avantages à la société, comme :
- Identifier les lacunes (éventuelles) ;
- Proposer du contenu de qualité utilisable en l’état, pour une formation ;
- Évaluer les compétences des travailleurs dans une société.
Son intégration permettra même à l’AGIF Pass d’explorer d’autres opportunités, comme la recherche d’offre de mission de portage salarial. Pour donner suite à cette approche, le directeur adjoint de l’AGIF Pass, Vincent Riotte, a collaboré avec une jeune société : Domoscio. Cette dernière est un spécialiste de l’IA ainsi que de la smart data. Grâce à ce partenariat, ils ont conçu ensemble une méthode d’apprentissage adaptative (adaptative learning).
Cette méthode propose des formations adaptées et sur mesure à chaque besoin d’une entreprise et des employés. Contrairement aux formations habituelles et standardisées, l’IA offre la possibilité d’aller plus loin, définissant le niveau de qualifications des individus.
D’après le directeur adjoint de l’Institution de formation, intégrer l’IA dans la formation constitue un développement naturel dans ce secteur. Cela permet également d’obtenir des résultats assortis d’une économie de temps avérée.
De même, il ajoute que :
« Il y a d’abord eu l’e-learning, puis le vidéo-learning, et ensuite le mobile-learning,[…] et depuis quelques années, c’est l’IA qui prend plus de place ».
L’IA présente toutefois ses propres limites concernant les capacités comportementales et la formation initiale. Toutefois, le directeur adjoint d’AGIF Pass estime que cette technologie reste utile pour la formation continue. Il s’agit d’un moyen pour les employés de rester à jour de manière constante. Cela présente en effet une importance majeure dans le cadre de la pénurie de capacités.
L’acquisition d’eLamp par 360learning
Le lundi 9 octobre, l’acquisition d’eLamp par la plateforme 360Learning a été annoncée. Il s’agit d’une société spécialisée pour gérer les compétences à l’aide d’IA. L’aisance dans la prospection client ou la recherche d’offre de mission de portage salarial pourrait aussi y être approfondie.
Cette procédure permet d’approfondir et d’explorer davantage les possibilités proposées par les IA. Le but est d’ailleurs de créer une cartographie de compétences.
Le PDG et co-fondateur de la plateforme pour l’apprentissage collaborative déclare que :
« Le principe du collaborative learning, c’est de se former les uns les autres. Il y a des experts dans les entreprises qui conçoivent des formations à cet effet. Or l’IA nous permet d’en créer environ 80%, que les employés peuvent ensuite annoter, modifier ou moduler à leur guise ».
Il explique également comment ils utilisent de tels outils pour la formation en entreprise.
Le PDG de 360learning, explique cette situation par un exemple simple. Un constructeur automobile annonce son intention de passer à des véhicules électriques d’ici trois ans. Le DRH se retrouve face à la nécessité de former des ingénieurs sur ce projet. Il doit donc avoir une matrice complète qui répertorie chaque compétence requise, s’assurant également la marge des aptitudes primordiales.
En principe, la conception manuelle d’un tel référentiel semble être une tâche titanesque, exigeant entre un à trois ans. Toutefois, en utilisant l’IA, cela peut éventuellement être accompli en quelques jours. Cette démarche génère un plan de formation à soumettre préalablement aux DRH.
Le PDG de 360learning souhaite un avenir où ils joueront un rôle prédictif, tout en renforçant la concurrence entre les sociétés. Il précise qu’il est possible d’informer les DRH sur les capacités mises en avant par les concurrents via les offres d’emploi. Il ajoute également qu’ils peuvent former leurs collaborateurs.
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