Les dispositifs de financement de la formation professionnelle connaissent plusieurs ajustements en 2025. Hausse du reste à charge pour le CPF, baisse de l’aide à l’embauche des apprentis, contribution obligatoire des entreprises et disparition du FNE-Formation. Ces évolutions redéfinissent les conditions d’accès à la formation, en particulier dans le cadre d’une reconversion vers les métiers du numérique.
La formation professionnelle reste un outil essentiel pour favoriser les reconversions et l’évolution de carrière, en particulier dans le domaine du numérique. Les modalités de financement connaissent toutefois des ajustements fréquents, et l’année 2025 introduit plusieurs réformes notables. Elles touchent à la fois les salariés, les demandeurs d’emploi, les indépendants et les employeurs.
Parmi les principaux changements, le Compte Personnel de Formation (CPF) impose désormais un reste à charge légèrement plus élevé. Les aides attribuées pour l’embauche d’apprentis diminuent et une contribution spécifique est exigée pour les cursus les plus qualifiants. Enfin, le dispositif FNE-Formation est remplacé par d’autres mécanismes de financement, visant à assurer la durabilité du système.
CPF et disparition du FNE-Formation
Le Compte Personnel de Formation reste au cœur du financement des parcours de reconversion. Cela peut inclure aussi les actifs exerçant sous statut de freelance. Depuis mai 2024, un reste à charge de 100 € a été instauré, puis porté à 102,23 € en janvier 2025 pour tenir compte de l’inflation.
Cependant, cette participation ne concerne pas les demandeurs d’emploi ni les actifs dont la formation est abondée par l’employeur ou par un opérateur de compétences (OPCO). En cas de reconversion interne, une entreprise peut compléter directement le compte CPF de son salarié.
Le FNE-Formation, qui permettait aux entreprises de financer des formations certifiantes dans le cadre de mutations économiques, n’est pas reconduit en 2025. Ses crédits sont désormais redirigés vers :
- Les OPCO, pour financer directement les actions de formation en entreprise ;
- Le Fonds Social Européen Plus (FSE+), programme européen ciblant les métiers en tension ainsi que les transitions numérique et écologique.
Ces évolutions recentrent les financements sur des dispositifs jugés prioritaires, tout en simplifiant leur orientation.
Une baisse des aides et contribution des employeurs
Depuis février 2025, les montants versés aux entreprises pour l’embauche d’apprentis ont diminué. L’aide maximale est désormais de :
- – 5 000 € pour les structures de moins de 250 salariés ;
- – 2 000 € pour celles de 250 salariés et plus, contre 6 000 € auparavant.
Cette aide, réservée à la première année du contrat, s’adresse aux apprentis de moins de 36 ans préparant un diplôme ou un titre professionnel reconnu jusqu’au niveau master (niveau 7 du RNCP). Elle ne peut pas être attribuée deux fois pour la même certification suivie par le même apprenti.
Depuis juillet 2025, une contribution supplémentaire s’applique aux entreprises pour les formations de niveau bac+3 à bac+5 :
- – 750 € par contrat d’apprentissage concerné ;
- – 200 € seulement en cas de nouveau contrat signé après une rupture du précédent.
Les formations de niveau inférieur restent exemptées de cette participation. Même si ces mesures visent principalement les employeurs, elles peuvent aussi concerner certains indépendants ayant adopté un statut de freelance avec structure juridique. Cela leur permet d’embaucher un apprenti par exemple.
Cet article vous a-t-il été utile ?
Note moyenne 0 / 5. Votants: 0
