Face au manque persistant de diversité dans le secteur technologique, l’École 42 relance son dispositif inclusif « La Tech pour Toutes ». Ce programme d’immersion vise à déconstruire les préjugés et à préparer les candidates aux épreuves de sélection, favorisant ainsi une mixité réelle dans les équipes techniques.
L’industrie informatique souffre depuis des années d’un déséquilibre flagrant : les femmes y restent largement sous-représentées, notamment dans les postes techniques et de développement. Pour briser ce plafond de verre, il ne suffit pas d’ouvrir des portes, il faut aussi donner les clés pour les franchir avec confiance. C’est dans cette optique que l’École 42 renouvelle son engagement. En proposant un environnement bienveillant et des outils concrets avant même le début du cursus officiel, l’établissement souhaite combattre le syndrome de l’imposteur qui freine encore trop de vocations féminines prometteuses.
Un accompagnement sur mesure prépare les candidates aux défis du code
De nombreuses femmes hésitent encore à se lancer dans l’informatique, pensant à tort que ce domaine leur est inaccessible ou réservé à une élite mathématique. Pourtant, la maîtrise du développement web et logiciel ouvre des horizons variés : si beaucoup visent des postes en entreprise, d’autres perçoivent ces compétences comme un tremplin idéal vers le statut freelance, leur offrant une liberté d’organisation et une autonomie précieuse. Pour concrétiser ces ambitions, le programme « La Tech pour Toutes » agit comme un catalyseur de confiance.
Ce dispositif se distingue par son approche pragmatique. Il ne s’agit pas simplement de conférences théoriques, mais d’une véritable plongée dans l’univers du code. L’objectif est de démystifier la programmation à travers des ateliers pratiques et des rencontres inspirantes. Les participantes ont l’occasion de découvrir que la logique informatique s’apprend et que la créativité y a toute sa place.
Voici les piliers de cette initiative d’inclusion :
- Ateliers d’initiation : Découverte des bases du code (HTML, CSS, Python) pour réaliser que la technique est à la portée de toutes.
- Rencontres avec des rôles modèles : Échanges avec des anciennes étudiantes (alumnae) et des professionnelles qui partagent leurs parcours pour prouver que la réussite au féminin est la norme.
- Préparation à la Piscine : Conseils stratégiques pour aborder sereinement l’épreuve de sélection intensive de 42, souvent redoutée par les candidates.
- Coaching mental : Sessions dédiées à la gestion du stress et à la légitimité professionnelle.
Des alliances stratégiques renforcent l’impact sociétal de la formation
L’ambition de l’École 42 dépasse la simple formation technique ; elle vise une transformation sociétale du paysage numérique. Pour atteindre la parité dans ses promotions (et par extension dans les entreprises), l’école s’appuie sur une pédagogie unique : le peer-learning (apprentissage entre pairs). Cependant, pour que cette méthode fonctionne à plein régime, il est crucial que la diversité soit présente dès l’entrée. Le dispositif « La Tech pour Toutes » sert donc de sas d’intégration, garantissant que les femmes arrivent à la fameuse « Piscine » avec les mêmes armes psychologiques que leurs homologues masculins.
Cette démarche est rendue possible grâce au soutien indéfectible de partenaires privés et institutionnels conscients des enjeux économiques de la mixité. En effet, les équipes diversifiées sont reconnues pour être plus performantes et innovantes. En finançant ou en parrainant ces journées d’immersion, les acteurs de la tech investissent directement dans leur futur vivier de talents.
L’impact de ces sessions est mesurable. Les participantes qui suivent ce programme d’acculturation affichent des taux de réussite plus élevés lors des sélections officielles. Elles intègrent l’école avec un réseau déjà constitué et une meilleure appréhension des outils collaboratifs. Cette dynamique crée un cercle vertueux : plus il y aura d’étudiantes formées aujourd’hui, plus il y aura de mentors pour inspirer les générations futures, rendant à terme ces dispositifs d’exception inutiles car la parité sera devenue naturelle.