En France, le freelancing a séduit un nombre croissant de personnes au cours de ces dix dernières années. Tant il promet de nombreux avantages liés notamment à la liberté, malgré quelques points négatifs. Cette forme d’emploi s’adresse à des compétences variées, telles que la programmation informatique, l’environnement, la photographie, l’événementiel, etc.
Le monde du travail a largement changé depuis une dizaine d’années. Du fait de cette mutation, de plus en plus d’actifs songent à renoncer au salariat pour se convertir au freelancing. Ce phénomène a d’autant plus été accentué par la survenance de la pandémie de Covid-19. Un contexte qui a permis aux entreprises de se rendre compte qu’engager un freelance représentait une option gagnant-gagnant. Par conséquent, le nombre de Français ayant choisi ce dispositif a grimpé à 1,2 million l’an passé.
Mais de quoi s’agit-il ? Quelle activité professionnelle mener sous ce système ? Combien gagne-t-on en y recourant ? Les réponses dans le présent article.
Être freelance c’est quoi ?
Le terme freelance renvoie à une forme d’emploi. De manière concrète, travailler en freelance signifie exercer une activité professionnelle indépendante. L’individu opte pour ce statut accomplit des missions à son propre compte pour plusieurs clients. Cette réalisation s’opère en l’absence de contrat de travail qui lie les deux parties, soit le freelance et le donneur d’ordre.
Il ne s’agit nullement d’un statut à proprement parler. En effet, il est possible de mener une activité de freelance dans le cadre :
- D’une société : société d’exercice libéral à responsabilité limitée (SELARL), société civile professionnelle (SCP), etc. ;
- D’une entreprise individuelle (EI) classique ;
- D’une micro-entreprise, qui constitue le régime d’EI le plus populaire dans le domaine.
Tout freelance est à ce titre tenu de s’enregistrer auprès de l’organisme compétent pour son activité. Il s’agit par exemple :
- Du Registre du commerce ;
- Du Répertoire des métiers ;
- De l’Union de recouvrement des cotisations de Sécurité sociale et d’allocations familiales (Urssaf).
Opter pour un métier en freelance procure divers avantages tels que :
- La grande flexibilité de l’emploi du temps ;
- La possibilité de donner libre cours à son imagination ;
- L’absence de pression hiérarchique.
Mais il comporte également des inconvénients comme :
- L’exclusion à l’allocation d’aide au retour à l’emploi (ARE) en cas de perte de clients ;
- La lourdeur de la tâche administrative à gérer : prospection, contrats légaux, communication, comptabilité… ;
- La variabilité du revenu de l’activité ;
Quels sont les métiers en freelance en 2022 ?
La liste des métiers pouvant être exercés en freelance est longue. Mais certains d’entre eux sont plus demandés que d’autres. En France, la profession de photographe ou vidéaste figure actuellement parmi les plus recherchés. Leur intervention est notamment sollicitée dans des domaines comme :
- Le voyage ;
- L’immobilier ;
- L’événementiel, etc.
Le métier d’illustrateur ou de graphiste apparaît également comme l’un des plus recrutés en 2022 chez les freelances. Les entreprises embauchent depuis toujours ces professionnels, qui sont connus pour leur créativité, pour doper leur visibilité. Un graphiste indépendant prend en charge la création de logos ou d’affiches pour le marketing de son employeur, entre autres.
Autre métier dans les tendances du moment : le consulting. Les consultants freelances accompagnent leurs clients sur la façon d’optimiser leurs stratégies, leur rentabilité, leur productivité… Ceci à travers leur avis d’expert. Dans l’obligation de suivre en permanence l’évolution des sujets de société, ce métier est aujourd’hui en pleine transformation. Par exemple, plusieurs entreprises engagent maintenant des consultants en développement durable pour les aider à adopter des initiatives écologiques. Mais ce métier est aussi recherché dans des branches telles que les ressources humaines, la chaîne logistique, l’informatique…
À l’heure du numérique, les spécialistes en référencement naturel (SEO) de site internet sont par ailleurs extrêmement recherchés. Pour une grande partie des entreprises, le Web s’est clairement substitué aux autres canaux de publicité. L’optimisation SEO représente pour celles-ci une solution pour accroître les visiteurs provenant des moteurs de recherche sur leurs sites. Cette compétence est demandée dans les filières de l’événementiel, du marketing…
La liste des métiers en freelance qui recrutent en 2022 comprend également :
- Le traducteur ;
- Le concepteur d’interface ou expérience utilisateur (UI/UX) ;
- Le programmeur d’application mobile ;
- Le pet-sitter, etc.
Travailler en freelance : salaire
Une des principales dissemblances entre le travail salarié et l’exercice d’un métier en freelance repose sur la rémunération. Le calcul de cette dernière s’effectue suivant un autre mécanisme différent de celui en présence d’un CDI ou d’un CDD. Il repose en effet sur un taux journalier moyen (TJM) déterminé librement par le professionnel indépendant. Cet indicateur désigne la somme d’argent qu’il facture chaque jour à ses clients.
Chaque année, un freelance mène sur ce point des missions durant 130 jours en moyenne. Si l’on considère qu’il a fixé un TJM de 850 euros, sa rémunération annuelle s’élèvera à 67 007,2 euros. Ce qui représente légèrement moins de 5 584 euros par mois.
Cette somme résulte de l’opération : (TJM x nombre de jours travaillés) – TVA – cotisations sociales – impôts.
À signaler que le freelance peut être sujet à l’impôt soit sur le revenu (IR) soit sur les sociétés (IS).
Dans l’hypothèse qu’on a prise, la TVA équivaut à 22 100 euros, soit 20 % du chiffre d’affaires (CA). Les charges sociales correspondent quant à elles à 22 % du CA déduit de la TVA. Versées à l’Urssaf ou à la Sécurité sociale des indépendants (ex-RSI), elles correspondent donc à 19 448 euros. L’IR est égal à 2,2 % de ce dernier, soit 1 944,8 euros.
Pour remarque, d’autres charges variables et fixes peuvent s’ajouter aux cotisations sociales que le freelance doit payer. Il s’agit :
- De l’abonnement téléphonique ou Internet ;
- Du loyer du local professionnel ;
- Des frais de déplacement ;
- Du repas, etc.
L’estimation du salaire net doit alors être faite en tenant compte de tous ces éléments.
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