Tout au long de sa carrière, un salarié verra sa rémunération mensuelle brute déduite de différentes cotisations et contributions sociales. Ces prélèvements sont exécutés même s’il n’a pas besoin de la protection sociale qui lui est offerte en contrepartie. Leurs montants sont estimés à l’aide d’une base de rémunération définie et d’un taux déterminé par acte réglementaire du gouvernement.
Quand il travaille, un employé est, tout comme son entreprise, obligé de payer des cotisations sociales appelées charges salariales. Ces dernières servant au financement de la protection. À noter que 60 % des recettes de la Sécurité sociale proviennent des charges salariales et patronales.
Pour le salarié, la compréhension du calcul de ces cotisations à supporter revêt beaucoup d’importance. Pourtant, étant donné qu’elles sont constituées de plusieurs éléments, il se révèle parfois compliqué de s’y retrouver. Pour remédier à ce problème, le présent article apportera les données clés autour du sujet. Sur quelle base s’opère l’appréciation de ces charges ? De quoi sont-elles composées ?
Qu'est-ce qu'une charge salariale ?
Les charges salariales désignent un ensemble de contributions et cotisations sociales supportées par les salariés. En ce sens, elles se différencient des charges patronales, qui sont prises en charge par les employeurs. Prélevées sur la rémunération brute des employés par ces derniers, les sommes y afférentes sont reversées aux organismes sociaux. Il s’agit entre autres de :
- Caisses de retraite complémentaire ;
- Pôle Emploi :
- L’URSSAF.
Le salarié doit être informé des montants de charges salariales qui ont été retenues sur sa rémunération. Lorsque l’employeur édite une fiche de paie, il doit pour cette raison y faire figurer toutes les sommes collectées. Celles-ci peuvent se décliner sous différentes catégories. L’on citera par exemple les cotisations de retraite complémentaire recouvrées aux organismes de prévoyance et de retraite :
- La CET (contribution d’équilibre technique) pour les travailleurs dépassant le PMSS (plafond mensuel de la Sécurité sociale) ;
- La contribution d’équilibre général (CEG) ;
Concernant les charges réglées auprès de l’Urssaf, l’employeur consignera dans le bulletin de paie :
- Les contributions sociales : la CSG (Contribution Sociale Généralisée) et la CRDS (Contribution au Remboursement de la Dette Sociale) ;
- Les cotisations de sécurité sociale : assurance vieillesse, invalidité, décès, maternité, maladie.
Dans les départements mosellan, haut-rhinois et bas-rhinois, une cotisation salariale maladie supplémentaire entre aussi dans le calcul des charges salariales. En outre, des cotisations de chômage sont versées, pour le compte de l’UNEDIC, à cet établissement public. C’est le cas de l’APEC (Agence pour l’Emploi des Cadres). À celle-ci s’ajoute l’assurance chômage pour l’ensemble des employés dont l’âge est inférieur à 65 ans.
Pour remarque, les intermittents du spectacle, les expatriés, les salariés agricoles, etc. ne sont pas concernés par ces cotisations.
Comment calculer les charges salariales ?
Le calcul des charges salariales s’effectue à partir de la formule : salaire brut = salaire net + cotisations salariales. À titre indicatif, la rémunération brute moyenne des Français s’établit cette année à 2 250 euros. Une somme qui a été relevée toutes catégories socio-professionnelles confondues.
En fonction du statut du travailleur concerné, le montant des charges salariales variera même s’il est en moyenne évalué :
- À 28 % de la rémunération nette mensuelle ;
- À 22 % de la rémunération brute mensuelle.
Les cotisations et les taux auxquels chaque professionnel est soumis diffèrent en effet. Pour donner une idée du montant des charges salariales, voici un tableau dévoilant approximativement leur taux pour quelques statuts :
% de charges salariales | Exemple de salaire brute par mois | Rémunération nette à percevoir par mois | |
Portage salarial | 50 % | 2 250 euros | 1 125 euros |
Fonction publique | 25,5 % | 2 250 euros | 1 676,25 euros |
Profession libérale | 27 % | 2 250 euros | 1 642,5 euros |
Stage | 17 % | 2 250 euros | 1 867,5 euros |
Non-cadre | 23 % | 2 250 euros | 1 732,5 euros |
Cadre | 25 % | 2 250 euros | 1 687,5 euros |
Ces pourcentages sont obtenus à partir de l’addition entre ceux des cotisations et contributions considérées dans l’estimation des charges salariales. Les taux applicables à celles-ci sont susceptibles de changer tous les ans. À ce titre un décret est adopté par l’Exécutif pour déterminer les barèmes en vigueur sur une année.
Bon à savoir : Effectuer une simulation de portage salarial permet d’avoir une estimation des charges salariales avec ce dispositif.
Quel est le pourcentage des charges salariales ?
Les 22 % de charges salariales sur la rémunération brute des employés peuvent notamment comprendre le taux de la CEG. Ce dernier s’élève à :
- 0,86 % pour la tranche 1 (proportion de la rémunération limitée au PMSS) ;
- 1,08 % pour la tranche 2 (proportion de la rémunération entre le PMSS et huit fois ce seuil).
Pour le CET, le pourcentage s’établit à 0,14 % pour n’importe quelle tranche. Concernant les contributions CRDS et CSG, il se situe respectivement à 0,50 % et 9,2 %. En guise de précision, 6,8 % de cette contribution sociale généralisée peut être déduit de l’impôt sur le revenu. Du côté de l’APEC, qui concerne seulement les cadres, le taux à prendre en compte s’élève à 0,024 %. Ceci sur une assiette d’une rémunération soumise à une limite de quatre fois le plafond de la Sécurité sociale. Pour leur part, les pourcentages pour les cotisations de retraite complémentaire AGIRC-ARRCO sont fixés à :
- 8,64 % pour la part du salaire entre le plafond de sécurité sociale et huit fois le PMSS ;
- 3,15 % pour la part du salaire limité à ce seuil.
Enfin, concernant la cotisation vieillesse de base, l’on entre en ligne de compte deux taux différents :
- 0,40 % pour la cotisation déplafonnée, c’est-à-dire non limitée au PMSS ;
- 6,90 % pour la cotisation plafonnée, assise sur la partie de la rémunération inférieure à ce seuil.
Certains métiers sont néanmoins sujets à des régimes particuliers. La cotisation salariale pour la prestation vieillesse affiche par exemple un taux de 5,52 % pour les journalistes.
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